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Les chiens et moi


Chapitre 6 - Le Bouledogue Français... et Pénélope

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C’est en 1997 que, par hasard, je suis entré au comité d’exposition de Roanne, lieu de résidence de mes parents. Depuis longtemps j’avais envie de m’impliquer dans la vie cynophile mais mon jeune âge m’avait reculer jusque-là. Prendre part à l’organisation d’un CACS certes modeste mais qui existait depuis des décennies et me joindre à une équipe à la fois expérimentée et compétente me sembla le meilleur moyen d’apprendre.

C’est ainsi que je me liai d’amitié avec la secrétaire Marie-Claude Brun et que je découvrais sa race le Bouledogue Français. Evidemment, j’avais déjà vu des spécimens (alors peu nombreux) en exposition mais, si j’étais intrigué par le physique très atypique et athlétique de ce petit chien, je n’en n’avais jamais approché et je ne peux pas dire que j’étais spécialement attiré.

Je l’ai souvent raconté sur ce blog mais c’est lors d’un après-midi café chez Marie-Claude que je fis la connaissance de ses chiens. A l’époque, ils étaient au nombre de quatre : Basile du Moulin du Mas Rougier, son vieux mâle, Dolly de la Monardière, la plus âgée de ses femelles, Labohême du Clos de la Charmoise dite Charlotte et Faustine du Vidame d’Urfé qui devint instantanément ma chouchoute. Son caractère réservé, moins exubérant que ceux des autres et sa couleur me séduirent tout de suite. J’avais eu un coup de coeur pour le Bouledogue Français en général et pour la couleur caille en particulier. Très vite, mes préférences allèrent vers des chiens peu couverts de taches bringées et plutôt légèrement masqués.

 

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Faustine du Vidame d'Urfé

mon premier coup de coeur



Lorsque j’étais à Roanne, je rendais souvent visite à Marie-Claude et à ses petits «Vidame d’Urfé» mais il me fallut attendre deux ans pour que Charlotte mette au monde la petite chienne de mes rêves. C’était décidé, Pénélope du Vidame d’Urfé allait venir rejoindre à la maison mes deux Cavaliers King Charles.

 

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Labohême du Clos de la Charmoise dite Charlotte

la maman de Pénélope

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Mon petit bulldozer à son arrivée à la maison

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De sa naissance à son arrivée à deux mois et demi, je suis allé la voir grandir et la photographier très régulièrement. C’était formidable de pouvoir la regarder évoluer car elle vivait tout près de chez mes parents. Son installation eut lieu pratiquement le jour de mon anniversaire. Quel beau cadeau !

L’adaptation à la vie avec ses congénères fut un peu compliquée au début. Je n’avais pas réalisé que Pénélope était extrêmement dominante. Elle passa par différentes phases. Lutte frontale avec les autres, entente peu cordiale, bousculades façon bulldozer. Son très fort caractère me causa pas mal de soucis pourtant je me suis d’emblée attaché à elle. Elle avait de très bons côtés aussi notamment son attitude de clown. Je dois dire qu’elle me faisait rire très facilement par ses attitudes et son air résolument décidé.

 

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Une des photos que je préfère prise par ma mère à l'époque

 

 



Pénélope grandit donc tant bien que mal au sein de ma petite famille féline et canine. Elle poussa très bien. Je ne peux pas dire que j’ai le souvenir de périodes où elle n’était pas demeurée harmonieuse. Aussi, dès huit mois, j’entrepris de la sortir en expositions en classe débutant (qui n’existe plus aujourd’hui). Très vite, elle a conquis les juges mais, je dois bien l’avouer, la présenter générais chez moi pas mal de stress car elle était vraiment dominante et chaque exposition était une surprise. Elle pouvait être de fort bonne humeur sur le bord du ring et marcher divinement puis s’éteindre d’un coup sans prévenir lorsque je la voulais fière et alerte par exemple. Elle pouvait aussi se montrer parfaitement belliqueuse avec ses congénères ce qui me contraignait à une surveillance constante et étroite.

 

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Pourtant, dès sa première année, elle remporta plusieurs CACS et quelques CACIB et Meilleurs de Race. Elle finit même meilleure du neuvième groupe à l’exposition de la Roche sur Foron et je passai avec elle de très bons moments sur le ring.

Cependant, mon plaisir ne dura pas. Elle s’avéra un peu difficile en expositions et se lassa très vite du ring et de l’examen des juges. Si elle continua à gagner ponctuellement des CACS, elle fut souvent aussi reléguée à la deuxième ou troisième place à cause de ses sautes d’humeur et de mon manque évident de talent de handler et d’expérience.

J’avoue avoir été très déçu de sa troisième place au championnat de France à l’hippodrome de Longchamp derrière une chienne qu’elle avait battu à chaque fois en expositions. Petit à petit, je cessai de l’inscrire et la cantonnai à son rôle de compagne comique qui lui allait si bien.

 

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Dauphine, Cunégonde, Urfée et Pénélope

dans le jardin de Marie-Claude

 

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Pénélope à 11 ans sur le bord du lac des Settons en Bourgogne



D’un point de vue de la longévité, Pénélope fut un exemple pour un bouledogue. Elle est partie brutalement d’une crise cardiaque à 13 ans révolus ce qui n’est pas mal pour la race. De plus, elle ne s’est dégradée que dans les derniers mois. J’ai des photos d’elle à 11 ans et elle n’avait jamais été aussi belle.

Aujourd’hui, je garde de Pénélope un souvenir vraiment formidable. Je me rends compte que je l’ai adorée. Après elle, avoir un autre Bouledogue Français me semble complètement improbable. J’ai pensé, à de nombreuses reprises, à regarder les portées pour me susciter une envie mais je n’ai jamais arrêté de comparer avec mon oeil affectueux et, à ce jour, je n’ai pas eu le désir de reprendre un spécimen de cette race qui continue de me passionner en dépit d’un standard qui a évolué. C’est avec un plaisir toujours renouvelé que je vais regarder leurs jugements au bord des rings lorsque j’en ai le temps et que je me balade en expositions.


16/06/2017
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Chapitre 5 - Premiers contacts avec le King Charles

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J’ai connu le King un peu après le Cavalier. Il n’y avait pas beaucoup de représentants de la race en expositions à l’époque mais, petit à petit, j’ai pu en voir quelques uns et j’avoue que j’ai été séduit très rapidement. J’ai immédiatement été intrigué par ce petit chien à l’allure aristocratique, si semblable par certains côtés (couleurs, gabarit) au Cavalier et aussi si différent. Le premier chien qui m’a impressionné fut celui d’Odile Gagneux, Bluesman Vilfloriane of Yoshimi que je pouvais admirer à presque toutes les expositions que je faisais. J’ai un souvenir très précis de «petit Blues». C’était un petit modèle au caractère à la fois enjoué et un peu réservé qui faisait vraiment le bonheur et la fierté de sa maîtresse. Je crois qu’il est devenu champion et même multi-champion.

 

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Bluesman Vilfloriane of Yoshimi

Prop. Odyle Gagneux



J’ai eu d’autres admirations, les chiens de Marcelle Tronchet et de ses clients. Je me souviens, entre-autre d’Ipsos du Clos des  Grizailloux que j’aimais beaucoup et que je trouvais magnifique. J’avais aussi tissé des liens amicaux avec Sylvie Drieux, dont la très jolie Mondaine des Princes du Levant remportait de jolis succès et Philippe et Peggy Michéa qui présentaient leur très très belle Menthe Sauvage des Trois Maillets. L’ambiance entre particuliers était assez agréable je dois le dire. J’ai revu Sylvie il y a quelques années, elle n’a plus de King aujourd’hui mais deux Staffies.

 

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Ipsos du Clos des Grizailloux

Prop. Marcelle Tronchet

 

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Mondaine des Princes du Levant

Prop. Sylvie Drieux

 

 



C’est à Lyon je pense que j’ai eu vraiment mon premier coup de coeur. C’était une petite chienne ruby et, si je ne m’abuse, elle était la mère de Menthe Sauvage. Elle avait pour nom Judith des Trois Maillets (producteur et propriétaire Yvette Oudart). Je l’ai croisée souvent et j’avoue que je m’étais suffisamment attachée à elle pour former le projet d’acquérir une petite Kinguette. Je crois que nous étions en 1998 et il faudra attendre 2010 pour que ce rêve se réalise vraiment mais n’anticipons pas.

 

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Judith des Trois Maillets

Prop. Odette Oudart



La vie m’a éloigné du King tout à fait provisoirement mais pour longtemps. Je suis rentré au comité d’exposition de Roanne et j’ai fait la connaissance de Marie-Claude Brun et de ses Bouledogues Français du Vidame d’Urfé et Pénélope est venue rejoindre ma petite meute alors que je ne m’y attendais pas, repoussant d’autant mes projets d’acquisition d’un King Charles. Si je suis, je le crois, un cynophile averti, je n’en reste pas moins raisonnable et je vivais à l’époque au coeur d’une grande ville. Il m’était donc impossible de posséder plus de trois chiens en leur assurant une belle vie.

C’est à la fin des années 2000, alors que je m’étais éloigné des expositions pendant quelques temps que la passion pour la race se réveilla. Une amie, Chantal Petetin, avait acheté une petite Kinguette noire et feu Coquette des Verchères de Montdidier et me l’avait confiée afin que je la présente à l’exposition de Mâcon en classe jeune sous le jugement de Céline Botussi-Jocquel. A l’époque, en 2008, je n’allais en expo qu’en visiteur et je jouais les touristes mais ce handling improvisé m’a remis sur les rails.

 

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Dentelle de Sorine

Mon premier coup  de coeur.

Je crois même que c'est moi qui ait trouvé son nom

Prod. Claude Auboin et Claudine Aupetit



C’est là que j’ai mieux fait connaissance avec Claude Auboin et Claudine Aupetit qui élevaient des Kings sous l’affixe de Sorine et dont j’admirais les chiens depuis longtemps. Ce fut le début d’une amitié qui compte beaucoup pour moi. J’avais toujours aimé leur travail et ressenti un coup de coeur pour l’un de leurs mâles Rossbony Kenton que j’admirais beaucoup.

 

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Rossbonny Kenton

Prop. Claude  Auboin et Claudine Aupetit

 

 

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Chimène de Sorine

Prop. Claude Auboin et Claudine Aupetit



À partir de 2008 ce sont les «filles» de Sorine qui m’ont beaucoup plu. Il y avait Volga au caractère bien trempé, Betty toute petite et très glamour et surtout Chimène, une très jolie blenheim qui me conforta dans l’idée que c’était la couleur que je voulais pour ma prochaine chienne. J’ai suivi le parcours de ces chiennes et de leurs maîtresses pendant deux années avant d’avoir la chance d’accueillir la chienne de mes rêves et fille de Chimène et d’Elixir d’Amour de la Montagne Ensoleillée, Funny Daphné de Sorine qui, pendant presque sept ans comme vous le savez a été ma joie et mon bonheur de tous les jours avant de disparaitre brutalement et prématurément il y a peu. Cette disparition me laisse inconsolable mais je n’en n’ai pas pour autant tourné le dos à la race qui est vraiment, je le sais celle qui me convient complètement.

 

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Ma merveilleuse Funny Daphné de Sorine



J’ai beaucoup suivi le parcours d’Instant d’Impatience de Sorine et de sa maîtresse Odyle Blanchard et je ne suis pas peu fier d’avoir participé à ses succès bien modestement mais quand même. C’est pourquoi il était logique d’accueillir l’une de ses filles à la maison. Je remercie Odyle de m’avoir confié Miss Lemon de Mayobé qui m’aide, chaque jour à faire le deuil en m’apportant tellement d’affection. Elle ramène petit à petit le sourire sur mes lèvres.

 

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Miss Lemon de Mayobé

Une consolation, mieux une compagne adorable !



J’espère que très bientôt une nouvelle kinguette se joindra à elle et ramènera un peu de joie dans ma maison. C’est un projet qui, je le souhaite, se réalisera dans les prochains mois mais chut... je ne vous ai rien dit.

 

 

 

 

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12/06/2017
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Chapitre 4 - La couleur ruby... et Natacha

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Pendant deux ans, Jessie et moi avons écumé les expositions. Quand je dis «écumé» j’exagère un peu mais nous en avons fait pas mal avec quelques déconvenues mais aussi pas mal de succès. Pourtant, depuis longtemps déjà, une autre envie est persistante. J’ai envie d’une femelle ruby. J’avais vu des photos dans le livre de Patrice Le Du et fait la connaissance d’un couple pourvu de cette robe flamboyante chez Élise et Michel. En effet, elle possédait une petite chienne de son affixe nommée Imogène et un mâle importé du nom de Homerbrent Lowena Las Vegas. C’est en les voyant que l’idée d’un mariage est né dans ma caboche.

 

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N’osant pas trop insister j’ai suggéré à mon amie éleveuse l’idée. Au début, son refus fut net et apparemment définitif. La couleur était peu connue et elle craignait que la totalité de la portée ne lui reste sur les bras comme on dit. En souriant, elle me dit qu’elle ne pouvait pas continuer sa collection de chiens car il fallait les nourrir, s’en occuper et les choyer.

 

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Pourtant, petit à petit, l’idée fit son chemin et un jour Élise m’appela pour me dire qu’Imogène était gestante. Je réservai un chiot instantanément. J’avais très envie de ce nouveau bébé. Ce fut au mois de juillet il me semble que naquirent quatre chiots rubys, deux mâles et deux femelles. J’allais les voir assez vite. J’avais déjà vu quelques rouquins en expositions mais il y en avait en France finalement assez peu à cette époque. J’allais réaliser un rêve.

Mon choix se porta sur la plus grande des femelles qui aurait pour nom Natacha de l’Effronté. Par hasard, j’allais même pouvoir revoir sa soeur Nora en exposition à Lorette quelques années plus tard. Je me languissais d’accueillir ma nouvelle petite compagne et je réussis à convaincre Élise de me laisser la prendre tout de suite à deux mois.

 

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Natacha arriva donc en septembre à la maison. C’était un chiot adorable, tout roux comme un joli petit lionceau. Elle avait une expression douce et un regard magique à vous faire perdre contenance.  Jessie et elle cohabitèrent très bien dès le premier jour. Je crois que ma belle tricolore était très contente d’avoir une compagnie de la même espèce et elles allaient devenir complètement inséparables.

Cette nouvelle arrivante était très différente de Jessie. Déjà petite, hormis quelques petits jeux, elle se révéla très calme, très câline et casanière (un comportement que j’allais retrouver chez Toscane des années plus tard) et m’apporter autre chose. Je l’ai aimée immédiatement tant elle était toute en séduction.

 

 

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En grandissant, Natacha devint jolie. Pas un phénomène mais une chienne avec des qualités qui allaient aussi lui assurer quelques CACS et deux CACIB en expositions. Elle marchait moins bien que Jessie car sa tête manquait un peu de type mais sa construction était très belle (je vous la montrerai dans un autre article). Elle était courte, charpentée, avec d’excellents aplombs. Son museau était un peu long mais elle avait un crâne très large et une implantation d’oreilles très haute ce qui rendait sa tête très harmonieuse finalement. Je me souviens d’une réflexion de Mademoiselle Lauriot qui jugeait les cavaliers à cette époque qui m’avait félicité pour sa présentation et sa condition. Il faut dire que, toute jeune, elle avait une fourrure d’excellente qualité et des oreilles aux franges immenses.

 

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Natacha n’était pas la plus belle mais elle se défendait parfaitement en expo d’autant que les chiens concourraient encore toutes couleurs confondues à l’époque.

A la maison, elle était comme un chat. Attachée à son intérieur, à son fauteuil, à nous et bien évidemment à Jessie qu’elle ne quittait pas d’une semaine. Natacha fut aussi le point de départ de mon intérêt pour les cavaliers ruby.

 

 

 

 

 

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24/05/2017
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Chapitre 3 - Les vacances au bord de la mer

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Comme tous mes chiens, Jessie m’a accompagné lors de toutes les vacances ou presque. Je dois dire que l’été 1995 a été très agréable. Je suis allé en Normandie et en Bretagne avec elle. Ce qu’il faut expliquer c’est que je ne suis pas addict au soleil. Avec ma peau de blond je brûle tout de suite et comme je suis assez douillet pour ne pas dire intolérant à la douleur, j’évite de m’exposer.

 

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Pour ne pas déranger les vacanciers, j’emmenai la petite sur la plage tôt le matin et j’allais me baigner sans elle un peu plus tard. Elle en a bien profité. Lorsque l’on dit que le Cavalier est un chien de salon, on le connait mal il me semble. C’est un spaniel et à ce titre il est aussi très sportif. En tout cas Jessie l’était. Elle adorait les promenades et plus elles étaient longues, plus elle avait de liberté, plus elle était contente.

 

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Je pense que de tout temps, et particulièrement cette année-là où j’étais seul avec elle, c’était un plaisir pour elle de courir sur la plage, dans les rochers et d’explorer cet univers qu’elle ne connaissais pas tant elle était citadine.

 

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Je ne compte plus les fois où elle est revenue pleine de sable, d’algues et de sel et que j’ai du la laver pour sauvegarder son poil. Tout était bon pour jouer avec un coquillage ou un bout de bois. Mes chiens ont toujours aimé les vacances mais elle, elle s’éclatait vraiment.

 

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Nous étions partis un mois entre copains et c’était très agréable. Jessie était notre mascotte. Elle nous accompagnais dans chaque balade sur la plage ou dans les rochers, chaque restaurant, chaque marché local. A l’époque, il y avait beaucoup moins de Cavaliers qu’aujourd’hui et je ne comptais plus les fois où les commerçants, les badauds ou les vacanciers nous arrêtaient pour la regarder, la caresser lorsqu’elle acceptait ou encore pour nous demander de quelle race était ce petit chien si charmant.

 

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Je dois admettre que j’étais assez content de la montrer. Ce n’était pas du tout de l’orgueil mais je commençais à me passionner pour la race. Je lisais tout ce qui me tombait sous la main et je ne perdais pas une occasion de faire l’article sur les Épagneuls Nains Anglais avec un peu de prétention car, pour être honnête, je n’y connaissais pas grand-chose.

 

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Après cet été, il y a eu d’autres «vacances au bord de la mer» comme le chantait si bien Michel Jonasz mais je ne retrouve pas les photos prises avec mon appareil argentique. Si jamais je mets la main dessus je n’hésiterai pas à en publier sur mon blog.

 

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De retour après une promenade



Lorsque Natacha puis Pénélope sont arrivées dans ma vie, les vacances demandaient plus d’organisation mais je les ai toujours emmenées lorsque la destination me le permettait. J’ai passé de très bons moments avec elles ces étés-là mais n’anticipons pas. De Deauville à la Baule, cette années 1995 m’a permis de me promener avec ma jeune et belle petite chienne dans de beaux paysages qui ont été pour elle un décor magnifique, comme un écrin salé et coloré.

 

 

 

 

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13/05/2017
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Chapitre 2 - La première expo de Jessie

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Jolie, un rien espiègle, un peu chipie, un peu voleuse, terriblement obstinée, Jessie et son petit air doux quand elle voulait se lover dans mes bras, Jessie et son petit air renfrogné quand je la contrariais a été l’un des chiens de ma vie. Je dois bien avouer que c’est grâce à elle que j’ai commencé à me prendre au jeu des expositions. Quand on a un joli chien et qu’on possède un peu d’esprit de compétition, il est normal de se passionner pour ce genre de concours.

 

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Durant la première année, elle m’a suivi partout. J’avais bien remarqué qu’elle avait une jolie démarche et une certaine allure malgré, il faut le dire, un manque de fourrure évident. Je ne savais pas trop quoi penser de son physique. Était-elle proche du standard ? Elle me semblait un peu petite et fine par rapport aux Cavaliers que j’avais vu en expositions avant qu’elle entre chez moi. Elle me semblait un peu plus typée que ceux qui posaient devant l’objectif de Jacky Chiorino dans le livre de Patrice Le Du. Je ne savais pas mais j’avais promis de la faire confirmer aussi l’ai-je inscrite en classe jeune à l’exposition Nationale de Roanne en mai 1995. La famille était là en partie, ma soeur, ma grand-mère Marthe qui était encore parmi nous à cette époque et que les animaux ne laissait pas indifférente. Peu d’engagés. Nous étions trois. Jazzman des Charmes d’Antan à Odile Gagneux, Iguane de l’Escurial à Magali Roumot (que j’ai souvent revu bien des années après) et moi. Notre juge était Madame Floor.

Le jugement s’était bien passé. Elle avait obtenu un 1er excellent en Classe Jeune et, aussi par manque de concurrents, elle avait été sacrée «Meilleur Jeune». Je trouvais que ce n’était pas mal et le fait qu’elle soit confirmée par la juge sans problème m’avait fait plaisir. J’ai passé la journée à essayer tant bien que mal les badauds sur la race en étant évidemment dithyrambique vu l’amour que je portais à ma chienne.

Pour être parfaitement, honnête, je ne me suis pas beaucoup, cette fois-là baladé dans l’exposition et n’ai pas trop regardé les jugements. Pourtant, une heure ou deux après la fin des jugements des Cavaliers King Charles, j’ai entendu au micro «le chien numéro ... est demandé au ring de Madame Floor». Sur le moment je n’y ai pas prêté attention puis l’annonce s’est répétée et je me suis rendu compte que c’était de Jessie qu’il s’agissait. Là, j’ai eu un instant de panique en me rendant au bord du ring pour discuter avec la juge. Que voulait-elle ? Revoir la chienne ? Avait-elle décidé de la déclasser ? De lui retirer sa confirmation ? Vraiment j’étais inquiet.

 

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Madame Geneviève Floor m’accueillit avec un grand sourire qui me rassura tout de suite. Elle me demanda ce que je pensais faire avec ma chienne. Je me souviens avoir répondu que j’avais promis à son éleveuse de la faire confirmer et que je ne pensais rien faire de plus. Elle m’a alors dit que j’avais tort et que j’avais un sujet vraiment prometteur et qu’il serait bien, ne serait-ce que pour m’amuser, de continuer les expositions. Quelques semaines plus tard se tenait le CACIB de Lyon à Eurexpo, à une vingtaine de minutes de chez moi et je l’ai donc engagée sur les conseils de la juge.

J’étais un peu moins confiant. L’exposition était internationale et il y avait beaucoup plus de chiens engagés. De plus, à cette époque, les Cavaliers King Charles étaient jugés toutes couleurs confondues. Le juge, que j’allais mieux connaitre par la suite était Yves Guyomard dont vous vous souvenez sans doute tant il était, et à juste titre, une personnalité appréciée, aimée même de la cynophilie française. Nous passions tout à fait à la fin des jugements et Yves n’était pas le plus rapide des juges. Le ring d’honneur était presque commencé lorsqu’il a attaqué la Classe Jeune Femelle. Et là, contre toute attente, Jessie a gagné encore. J’étais vraiment content et l’histoire avait commencé. Nous allions parcourir les routes de France, un peu de Suisse, du Luxembourg et d’Italie pour nous amuser ensemble et ma chienne a fait une carrière plus qu’honorable. J’étais le pire des présentateurs mais je commençais déjà a avoir du plaisir avec mon chien sur le ring. La passion était née.

 

 

 

 

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10/05/2017
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