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Aussi loin que je me souvienne, les chiens ont fait partie de ma vie. J'ai donc décidé de créer ce blog pour saluer ceux qui jalonnent mon existence d'adulte et partager ma passion. Si plusieurs races me fascinent, je possède depuis 22 ans, des représentants de trois d'entre elles : Le Cavalier King Charles, le King Charles et le Bouledogue Français.
Anciens articles :
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Voilà, c'est fini
Et voilà c'est fini ! J'ai encore de la matière mais le cœur n'y est plus. Je remercie tous ceux qui, tout au long de ces neuf années ont participé à l'élaboration de mon blog. J'aurais pu tenir et vivoter encore pour aller jusqu'à 10 ans d'existence mais la disparition de ma douce Toscane puis de ma merveilleuse Daphné m'ont démotivé. Je laisserai en ligne les articles existant mais ne ferai pas de nouveaux ajouts. Bonne route a tous et encore merci. Je vais garder le peu d'énergie que j'ai pour choyer ma petite Miss Marple qui est si adorable et m'aide tous les jours. Merci Odyle pour ce cadeau merveilleux.
Chapitre 6 - Le Bouledogue Français... et Pénélope
C’est en 1997 que, par hasard, je suis entré au comité d’exposition de Roanne, lieu de résidence de mes parents. Depuis longtemps j’avais envie de m’impliquer dans la vie cynophile mais mon jeune âge m’avait reculer jusque-là. Prendre part à l’organisation d’un CACS certes modeste mais qui existait depuis des décennies et me joindre à une équipe à la fois expérimentée et compétente me sembla le meilleur moyen d’apprendre.
C’est ainsi que je me liai d’amitié avec la secrétaire Marie-Claude Brun et que je découvrais sa race le Bouledogue Français. Evidemment, j’avais déjà vu des spécimens (alors peu nombreux) en exposition mais, si j’étais intrigué par le physique très atypique et athlétique de ce petit chien, je n’en n’avais jamais approché et je ne peux pas dire que j’étais spécialement attiré.
Je l’ai souvent raconté sur ce blog mais c’est lors d’un après-midi café chez Marie-Claude que je fis la connaissance de ses chiens. A l’époque, ils étaient au nombre de quatre : Basile du Moulin du Mas Rougier, son vieux mâle, Dolly de la Monardière, la plus âgée de ses femelles, Labohême du Clos de la Charmoise dite Charlotte et Faustine du Vidame d’Urfé qui devint instantanément ma chouchoute. Son caractère réservé, moins exubérant que ceux des autres et sa couleur me séduirent tout de suite. J’avais eu un coup de coeur pour le Bouledogue Français en général et pour la couleur caille en particulier. Très vite, mes préférences allèrent vers des chiens peu couverts de taches bringées et plutôt légèrement masqués.
Faustine du Vidame d'Urfé
mon premier coup de coeur
Lorsque j’étais à Roanne, je rendais souvent visite à Marie-Claude et à ses petits «Vidame d’Urfé» mais il me fallut attendre deux ans pour que Charlotte mette au monde la petite chienne de mes rêves. C’était décidé, Pénélope du Vidame d’Urfé allait venir rejoindre à la maison mes deux Cavaliers King Charles.
Labohême du Clos de la Charmoise dite Charlotte
la maman de Pénélope
Mon petit bulldozer à son arrivée à la maison
De sa naissance à son arrivée à deux mois et demi, je suis allé la voir grandir et la photographier très régulièrement. C’était formidable de pouvoir la regarder évoluer car elle vivait tout près de chez mes parents. Son installation eut lieu pratiquement le jour de mon anniversaire. Quel beau cadeau !
L’adaptation à la vie avec ses congénères fut un peu compliquée au début. Je n’avais pas réalisé que Pénélope était extrêmement dominante. Elle passa par différentes phases. Lutte frontale avec les autres, entente peu cordiale, bousculades façon bulldozer. Son très fort caractère me causa pas mal de soucis pourtant je me suis d’emblée attaché à elle. Elle avait de très bons côtés aussi notamment son attitude de clown. Je dois dire qu’elle me faisait rire très facilement par ses attitudes et son air résolument décidé.
Une des photos que je préfère prise par ma mère à l'époque
Pénélope grandit donc tant bien que mal au sein de ma petite famille féline et canine. Elle poussa très bien. Je ne peux pas dire que j’ai le souvenir de périodes où elle n’était pas demeurée harmonieuse. Aussi, dès huit mois, j’entrepris de la sortir en expositions en classe débutant (qui n’existe plus aujourd’hui). Très vite, elle a conquis les juges mais, je dois bien l’avouer, la présenter générais chez moi pas mal de stress car elle était vraiment dominante et chaque exposition était une surprise. Elle pouvait être de fort bonne humeur sur le bord du ring et marcher divinement puis s’éteindre d’un coup sans prévenir lorsque je la voulais fière et alerte par exemple. Elle pouvait aussi se montrer parfaitement belliqueuse avec ses congénères ce qui me contraignait à une surveillance constante et étroite.
Pourtant, dès sa première année, elle remporta plusieurs CACS et quelques CACIB et Meilleurs de Race. Elle finit même meilleure du neuvième groupe à l’exposition de la Roche sur Foron et je passai avec elle de très bons moments sur le ring.
Cependant, mon plaisir ne dura pas. Elle s’avéra un peu difficile en expositions et se lassa très vite du ring et de l’examen des juges. Si elle continua à gagner ponctuellement des CACS, elle fut souvent aussi reléguée à la deuxième ou troisième place à cause de ses sautes d’humeur et de mon manque évident de talent de handler et d’expérience.
J’avoue avoir été très déçu de sa troisième place au championnat de France à l’hippodrome de Longchamp derrière une chienne qu’elle avait battu à chaque fois en expositions. Petit à petit, je cessai de l’inscrire et la cantonnai à son rôle de compagne comique qui lui allait si bien.
Dauphine, Cunégonde, Urfée et Pénélope
dans le jardin de Marie-Claude
Pénélope à 11 ans sur le bord du lac des Settons en Bourgogne
D’un point de vue de la longévité, Pénélope fut un exemple pour un bouledogue. Elle est partie brutalement d’une crise cardiaque à 13 ans révolus ce qui n’est pas mal pour la race. De plus, elle ne s’est dégradée que dans les derniers mois. J’ai des photos d’elle à 11 ans et elle n’avait jamais été aussi belle.
Aujourd’hui, je garde de Pénélope un souvenir vraiment formidable. Je me rends compte que je l’ai adorée. Après elle, avoir un autre Bouledogue Français me semble complètement improbable. J’ai pensé, à de nombreuses reprises, à regarder les portées pour me susciter une envie mais je n’ai jamais arrêté de comparer avec mon oeil affectueux et, à ce jour, je n’ai pas eu le désir de reprendre un spécimen de cette race qui continue de me passionner en dépit d’un standard qui a évolué. C’est avec un plaisir toujours renouvelé que je vais regarder leurs jugements au bord des rings lorsque j’en ai le temps et que je me balade en expositions.