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Vous me demandez des nouvelles, je ne sais que dire. «Un seul être vous manque et tout est dépeuplé» a écrit si justement Lamartine. Chaque disparition me fait penser à ce vers y compris lorsqu’il s’agit d’un animal, d’un compagnon généreux qui donne son amour d’une manière inconditionnelle et qui mérite toute la considération que je peux lui témoigner.

Ma merveilleuse, merveilleuse Daphné, ma fierté, mon clown, ma championne et encore bien plus que ça, mon ombre qui était près de moi 24 h sur 24 est partie. Disparue trop jeune, trop tôt, trop vite. Cette perte est un vide incommensurable. Un vide d’affection, un vide de souvenirs, un vide de gaité et d’espièglerie.

J’ai du mal à accepter qu’elle ne me suivra plus partout, j’ai du mal à admettre qu’elle ne me fera plus rire. C’était le chien de mes rêves. Je l’ai voulue pendant quinze ans et elle correspondait parfaitement à mes attentes.

Au moment où j’avais enfin réussi à amener une nouvelle kinguette à la maison elle s’en va. L’entente parfaite durant les quelques semaines où elles ont cohabité nous rend, mon adorable Miss Lemon et moi encore plus tristes. La petite est merveilleuse, elle ressens ma peine et essaye sans cesse de m’en détourner par sa douceur et sa gentillesse. C’est difficile. Le chagrin est un sale sentiment qu’on a du mal à éradiquer. Quand j’irai mieux, il me restera de beaux souvenirs, de magnifiques souvenirs d’une complicité trop vite envolée. Pour l’instant, je pleure. Ca soulage et ça épuise. Je suis anéanti, comme anesthésié, comme ne réalisant pas vraiment par moment et comme souffrant terriblement à d’autres.

Je voudrais remercier tous ceux qui, non seulement m’ont témoigné leur amitié et leur soutien, mais aussi ceux qui ont connu ma chienne, qui l’ont aimée, ceux qu’elle a fait rire, ceux qu’elle a émerveillé. C’était une personnalité vraiment attachante. Elle me manque, je suis inconsolable. Je voudrais vous donner de meilleures nouvelles mais j'en suis incapable.